L’Organisation des Cœurs pour le changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H), en collaboration avec le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA), a effectué une visite à Solino le mercredi 15 mai 2024 dans le dessein de réévaluer les conditions sociales des habitants de cette communauté.
Solino, un quartier de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, endure la pression des bandes armées, entraînant le déplacement de milliers de personnes dans le quartier et ses environs. Le Parc Celtic, l’un des sites d’accueil des déplacés, offre un refuge relativement sûr pour les habitants de Cité Felix, Delmas 20, Delmas 24, Anglade, entre autres, en raison des attaques récurrentes perpétrées par les groupes armés. Ce site accueille 1585 personnes réparties en 317 familles, principalement composées d’enfants et de femmes.
L’équipe conjointe de l’OCCED’H et de l’OCHA s’est rendue au Parc Celtic pour identifier les problèmes auxquels sont confrontés les personnes déplacées. Au cours de cette visite, elle a également rencontré les notables locaux et le comité du site pour discuter des possibilités d’améliorer les conditions de vie des déplacés ainsi que celles des résidents permanents de la communauté. En effet, la recrudescence de la violence armée à Solino a entraîné une crise humanitaire profonde, et les notables ont énuméré divers problèmes, notamment le manque d’accès à l’eau potable, au logement, à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation. Par conséquent, ils ont suggéré de fournir une assistance financière aux personnes victimes de pillages par les bandes armées, de reloger les familles déplacées dont les maisons ont été incendiées, ainsi que de distribuer des kits sanitaires aux femmes et aux enfants.
Toute communauté confrontée aux troubles causés par la violence des groupes armés exprime le désir de vivre sans crainte, dans la sécurité de leur quartier. Il appartient désormais à l’État de prendre des mesures en conséquence. Cependant, nous en appelons à l’État et à la population civile pour qu’ils respectent les écoles, les centres de santé et l’aide humanitaire, afin de favoriser une synergie en faveur de la solidarité communautaire.